Je la vois. La mouette. Dans mon champ de vision, dans le champ labouré. Elle avance, une patte avant l’autre, dans le sillon rectiligne. La terre est fraîche, le soleil pâle à l’horizon. Elle se dandine joliment et me fait sourire. Pourtant elle n’est pas à l’abri d’un faux pas. D’ailleurs elle vient à l’instant d’être déséquilibrée. Mais plus de peur que de mal. Ouf ! Elle avance, avance… Tout droit. Où va-t-elle ainsi ? Qu’y a-t-il au bout du champ qui puisse attiser ainsi sa persévérance ? Un plat de petits vers bien frais ? Un beau goéland dans son élégante livrée ? Un agriculteur sur son tracteur meurtrier ? Le saurai-je un jour ?
Je la vois. Ma mouette. Silencieuse et secrète. Dans ma tête.
d’autres « Pensées sans retouches » à venir…
La mouette rieuse 