PAR PETITES TOUCHES, pensées sans retouches : Étoiles enchantées

Les étoiles se racontent entres elles

Des histoires dignes d’une bagatelle

Dans les limbes secrets de leur cœur

Des histoires chargées de bonheur.

Et l’homme assis sur la colline

Espère plutôt qu’il ne devine

Dans la voûte céleste qu’il prie

Le souhait d’amour de sa vie.

Les étoiles brillent dans le regard de l’homme,

Une autre voûte dorée en somme,

Piécettes d’or, duvet d’Archange,

Confiance qui jamais ne change.

Un jour le souhait prendra vie

Dans l’âme de celui qui prie,

L’amour envahira son cœur

Pour mille années de bonheur.

d’autres « Pensées sans retouches » à venir.

PAR PETITES TOUCHES, pensées sans retouches : Sur la route.

Je suis au volant. Devant moi, sur la route mouillée, je vois des passereaux voleter dans des flaques argentées. Danse de la pluie.

Je ralentis afin de ne pas les blesser. Mais ce ne sont pas des oiseaux. Ce sont des feuilles racornies, couleur tabac, qui tournent en rond dans le vent piquant. Sont-elles en fin de vie ? Vont-elles être écrasées sans pitié par un véhicule non scrupuleux ? Leurs colonnes vertébrales seront-elles brisées, leurs corps feuillus déchirés ? Je n’aime pas cette image, ce carnage végétal. Même mortes, les feuilles doivent conserver leur dignité.

Mais déchiré serait mon cœur, d’assister au même carnage sur des petits oiseaux. Comme Saint Thomas j’aimerais leur parler. Leurs petits yeux de jais me regarderaient avec attention, leurs plumages délicats frémiraient d’émotion, leurs frêles petites pattes marqueraient la cadence de mon langage à leur attention. L’amour est un langage universel.

Aujourd’hui sur la route j’ai croisé des feuilles mortes, tandis qu’une volée de passereaux s’éloignait dans l’azur gris, humide et venteux d’une courte journée d’hiver. J’ai cru les voir sourire vers moi et mon cœur fut soudain plus léger.

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PAR PETITES TOUCHES, pensées sans retouches : Kiki

Hey toi, petit cochon d’Inde, que faisais-tu lorsqu’il pétait les plombs ?

Je restais sur mes frêles petites pattes, sans bouger. Enfin sans bouger, pas tout à fait. Je tremblais comme une feuille prête à tomber sur le sol gelé.

Hey, toi, petit cochon d’Inde, que disais-tu lorsqu’il pétait les plombs ?

J’étais tétanisée, je ne disais rien, ma gorge était serrée et aphone. Je sentais mon cœur frapper mes tempes, tandis que je respirais avec peine.

Hey, toi, petit cochon d’Inde, comment agissais-tu lorsqu’il pétait les plombs ?

Je tenais mes enfants entre mes jambes, comme ferait toute mère pour protéger ses petits. Instinct de survie.

Hey, toi, petit cochon d’Inde, que faisais-tu lorsqu’il pétait les plombs ?

J’écartais au plus vite les objets fragiles, une grande table est si vite renversée.

Hey, toi, petit cochon d’Inde, que disais-tu lorsqu’il demandait pardon ?

J’acceptais son pardon, pour le protéger, pour protéger les enfants, pour me protéger. Mais le petit cochon d’Inde que j’étais savait qu’il recommencerait. Ce petit être sans défense savait qu’un jour prochain il sentirait à nouveau l’angoisse le saisir, qu’il tremblerait encore de tout son être, sans raison. Objet terrorisé d’un fou.

Le petit cochon d’Inde savait qu’il ne pourrait pas s’échapper de sa cage dorée.

Comme tant d’autres petits cochons d’Inde, d’autres Kiki, mort de chaleur et de chagrin d’avoir été abandonné dans sa cage pendant les vacances d’été.

D’autres « Pensées sans retouches » à venir…